Choeur Pro Arte – Petite messe solennelle (Gioachino Rossini)

29 October 2017
17 h 00 min
Théâtre du Caux Palace - Caux (CH)
Choeur Pro Arte – Petite messe solennelle (Gioachino Rossini)
Choeur Pro Arte – Petite messe solennelle (Gioachino Rossini)

Sous la direction de Pascal Mayer, le chœur « Pro Arte » interprète ce classique de Gioachino Rossini. Un concert proposé par La Saison musicale de Caux dans le cadre de son 5ème anniveraire. (rens. http://www.caux-musical.ch).

ATTENTION : ce concert a lieu dans le cadre intimiste et chaleureux du Caux Palace. Il vous faut donc prendre de la hauteur (en train par exemple avec le MOB mais également accessible facilement en voiture); de là en plus de la sublime musique vous profiterez d’un point de vue à couper le souffle sur la Riviera vaudoise !

La Petite messe solennelle est une œuvre de musique sacrée, à l’origine écrite pour quatre solistes, chœur mixte, deux pianos et un harmonium de Gioachino Rossini. Elle fut créée le 14 mars 1864 à Paris.

C’est à la demande du comte Alexis Pillet-Will, pour son épouse Louise, que Gioachino Rossini compose en 1863 dans sa maison de campagne de Passy, la Petite messe solennelle. Rossini a alors 71 ans et a officiellement pris sa retraite depuis 34 ans. Il adresse au « Créateur » une dédicace en forme de boutade :

« Bon Dieu. La voilà terminée cette pauvre petite messe. Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire ou de la sacrée musique ? J’étais né pour l’opera buffa, tu le sais bien ! Peu de science, un peu de cœur, tout est là. Sois donc béni et accorde moi le Paradis. »

Sur la page de garde de son manuscrit, Rossini tient à préciser, avec la maîtrise du français qui était la sienne :

« Petite messe solennelle, composée pour ma villégiature de Passy. Douze chanteurs des trois sexes, hommes, femmes et castrats seront suffisants pour son exécution, savoir huit pour les chœurs, quatre pour les solos, total douze chérubins. Bon Dieu, pardonne-moi le rapprochement suivant : douze aussi sont les apôtres dans le célèbre coup de mâchoire peint à fresque par Léonard, dit la Cène, qui le croirait. Il y a parmi tes disciples de ceux qui prennent des fausses notes ! Seigneur, rassure-toi, j’affirme qu’il n’y aura pas de Judas à mon déjeuner et que les miens chanteront juste et con amore tes louanges et cette petite composition qui est hélas ! le dernier péché mortel de ma vieillesse » (Gioachino Rossini, Passy, 1863)

Cette évocation d’un « péché de [sa] vieillesse », dont Rossini écrit que cette Petite messe solennelle serait « le dernier », renvoie à un ensemble de compositions diverses composées après son retrait de la scène et réunies sous le titre Péchés de vieillesse.

L’œuvre est créée le  dans la chapelle privée de l’hôtel particulier du comte situé rue Moncey (9e arr.) avec Carlotta et Barbara Marchisio, Italo Gardoni et Luigi Agnesi en solistes et Albert Lavignac à l’harmonium, en présence, notamment, de Daniel-François-Esprit Auber, Giacomo Meyerbeer et Ambroise Thomas. La première audition publique a lieu un an plus tard, le 24 avril 1865 avec les mêmes interprètes.

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